Les livraisons de colis du e-commerce
explosent dans l’hexagone, ce qui rend les défis auxquels les centres-villes sont confrontés élevés.
Il y a d’abord la problématique de la pollution atmosphérique
et la pollution aux particules fines. Plus il y aura de fourgonnettes livrant à droite à gauche et sillonnant les villes, moins les émissions de gaz à effet de serre
baisseront, norme euro 6 ou pas...
Le diesel, l’essence, le bio-GNV, même s’ils améliorent leur performance environnementale en continu – et c’est tant mieux – restent sources de pollution de l’air.
On pense alors à remplacer ces véhicules thermiques par des véhicules électriques
qui, eux, ne rejettent pas de polluants dans l’air… et sont silencieux ! Un vrai soulagement pour les oreilles des riverains. Reste à prévoir l’opérationnel : des bornes de recharge, des distances raisonnables, quoi qu’il en soit d’un point de vue qualité de l’air - l’électricité française étant peu carbonée car issue du nucléaire - on est sur une solution qui fonctionne.
Cependant, si l’on se penche sur le cycle de vie global depuis la fabrication du véhicule - avec ses batteries - on retrouve certains inconvénients CO2 des véhicules thermiques…
Surgit alors le deuxième enjeu urbain, celui de la congestion du trafic,
des arrêts fréquents qui créent moult bouchons et risques routiers.
On pense à une autre solution, vieille comme la roue… le vélo ou, plus exactement, le triporteur.
L’énergie est musculaire, produite par l’Homme, chacun en est doté ! Avec une assistance électrique pour alléger la charge transportée et gérer les montées aisément, la pollution atmosphérique dégringole cette fois au ras des pâquerettes. Un bonheur pour les citoyens !
Le triporteur ne crée pas de nuisances sonores, ce qui présente encore un atout supplémentaire. Plus petit, plus agile qu’un véhicule, le cycliste se faufile tel une anguille, il livre l’habitant au fin fond d’une calanque marseillaise sans difficulté. C’est une solution formidable.
Alors pourquoi les triporteurs ne fleurissent-ils pas partout ?
D‘abord et avant tout à cause de l’absence de pistes cyclables. La sécurité routière est essentielle dans le métier de la livraison. Sans pistes, les cyclistes se retrouvent noyés dans le trafic routier, ils ont généralement l’interdiction de circuler sur les trottoirs, et les voilà coincés dans une infrastructure routière qui les écrase. Heureusement les choses changent, de plus en plus de communes rénovent leur centre-ville et intègrent désormais de vraies pistes cyclables, larges et sécurisées.
Le mieux est de
tester « en live », tâtonner, ajuster, innover avec des startups pour déployer progressivement en France des solutions adaptées à chaque ville : triporteurs, scooters électriques, vélo avec sac à dos, smart aménagée, etc.
Les solutions seront mixtes, évolutives, liées à la dimension des villes, leur géographie, leur climat, leurs infrastructures et leur engagement environnemental. Tout est possible ! Let's GO.